- EAN13
- 9782345000297
- Éditeur
- Vrin
- Date de publication
- 21/06/2004
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Autre version disponible
-
Papier - Vrin 36,00
Comment connaître Dieu? Est-il légitime de faire de son essence l’objet de la
méthode, d’appliquer à sa nature et à ses attributs les modes de connaissance
définis par cette méthode, à savoir l’induction, la déduction voire
l’intuition? Comment défendre la possibilité d’une intellection claire et
distincte de l’essence de Dieu, telle que la représente son idée, et faire
droit à l’incompréhensibilité attachée à son infinité? Le paradoxe de la
métaphysique cartésienne consiste à la fois à revendiquer la possibilité de
connaître Dieu à partir de son essence, selon la « vraie définition » qu’en
donne son idée innée, et à poser l’incompréhensibilité de cette essence,
irréductible à ce que la raison peut en déterminer. C’est sur ce paradoxe que
s’élaborent une « science parfaite » de Dieu et un traité de ses attributs,
que Descartes déclare avoir tous « expressément prouvés ».
Le Dieu de la métaphysique n’est toutefois pas seulement objet de science; il
suscite aussi la plus « violent des passions » : sa connaissance et la preuve
de tous ses attributs n’ont en effet d’autre utilité que de nous conduire à
son amour, lequel procure des « satisfactions » et « des contentements qui
valent incomparablement davantage que nos petites joies passagères »..
Laurence Devillairsdocteur en philosophie, enseigne au Centre Sèvres et à
l'Institut catholique de Paris.
méthode, d’appliquer à sa nature et à ses attributs les modes de connaissance
définis par cette méthode, à savoir l’induction, la déduction voire
l’intuition? Comment défendre la possibilité d’une intellection claire et
distincte de l’essence de Dieu, telle que la représente son idée, et faire
droit à l’incompréhensibilité attachée à son infinité? Le paradoxe de la
métaphysique cartésienne consiste à la fois à revendiquer la possibilité de
connaître Dieu à partir de son essence, selon la « vraie définition » qu’en
donne son idée innée, et à poser l’incompréhensibilité de cette essence,
irréductible à ce que la raison peut en déterminer. C’est sur ce paradoxe que
s’élaborent une « science parfaite » de Dieu et un traité de ses attributs,
que Descartes déclare avoir tous « expressément prouvés ».
Le Dieu de la métaphysique n’est toutefois pas seulement objet de science; il
suscite aussi la plus « violent des passions » : sa connaissance et la preuve
de tous ses attributs n’ont en effet d’autre utilité que de nous conduire à
son amour, lequel procure des « satisfactions » et « des contentements qui
valent incomparablement davantage que nos petites joies passagères »..
Laurence Devillairsdocteur en philosophie, enseigne au Centre Sèvres et à
l'Institut catholique de Paris.
S'identifier pour envoyer des commentaires.